L’arrivée du chemin de fer le 25 Octobre 1868 amena aussitôt un nombre considérable d’étrangers. Les liaisons de la Principauté avec l’extérieur étaient jusqu’alors assurées uniquement par la Grande Corniche, qui n’est autre que l’ancienne voie romaine ou Via Aurélia, élargie et réaménagée à l’époque napoléonienne (plusieurs bornes miliaires romaines, aujourd’hui abritées dans des musées, la jalonnaient encore au début du XIXème siècle). La Basse Corniche n’existe que depuis 1868 et est donc contemporaine du chemin de fer. La Moyenne Corniche, quant à elle, date de 1921. L’ancien plateau des Spèlugues commence dès lors à se couvrir d’hôtels et de villas de luxe. L’essor du tourisme entraîne une augmentation sensible de la population (3 443 habitants en 1873, 15 543 en 1903). Les nouveaux venus, originaires pour la plupart de la région niçoise et de la proche Italie, furent logés dans le quartier de la Condamine dont l’urbanisation s’acheva vers 1910.
Pour satisfaire la très forte demande immobilière – le secteur de l’immobilier est l’une des principales ressources de la Principauté : les ventes d’appartements ont représenté en 2003 un chiffre d’affaires de 44,7 millions d’euros – le Prince RainierIII s'est lancé dans une politique de grands travaux :
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